Et si, vidi, vici.

2 ans après la pandémie terrible que fut le Covid-19, éradiquée par le CVO, remède 100% malgache malagasy, Madagascar est passé de pays au mieux exotique, au pire inconnu à un pays émergent et très influent dans le monde à bien des égards.

Son empreinte dépasse largement le domaine purement médical. Madagascar a eu le droit d’imposer le genre en français de l’acronyme « Covid-19 » (masculin donc, le mâle doit savoir parler à Madagascar) et d’effacer du dictionnaire français l’adjectif « malgache », connotation négative pour certains pour le remplacer par « malagasy ».

Son rayonnement est tel que « Barea », la boisson dérivée du CVO fait un malheur dans les soirées branchées partout dans le monde. À l’image du Coca ou surtout de Red Bull (qui n’a pas manqué de fustiger le logo de Barea rappelant de manière trompeuse son taureau rouge, le rouge ayant été remplacé par le vert et le cercle jaune par une croix chrétienne), le Barea est en train de se faire une place parmi les boissons les plus représentatives d’un pays ou d’un mode de vie.

On ne compte plus les nouveaux cocktails inventés dans les bars à base de Barea, comme le Tana Madio (qui veut dire Tana Propre), mélange de Barea et de Coca. Le nom hautement symbolique de ce cocktail rappelle celui du Cuba Libre, autre cocktail qui portait un message symbolique d’indépendance quand l’Espagne perdit Cuba. Le parallèle avoué, ici, coïncide avec la période où la saleté quittait enfin Antananarivo. Alefa Barea bis donc, tant et si bien que la boisson sera prochainement déclinée en canettes avec deux versions. Une recette améliorée appelée « Barea Misy Puce » et la recette d’origine.

Au delà de ce renouveau purement commercial, le président Andry Rajoelina, par qui le miracle est venu, est invité un peu partout dans le monde. Tapez ANR sur Google Images, et vous verrez ses portraits avec des citations de son cru inonder l’écran comme son désormais fameux:

« C’est une guerre, mais ce n’est pas la force militaire ou la puissance économique qui jouent actuellement, mais Dieu… »

Il se murmure même que la première dame serait en phase d’écriture de son livre de développement personnel. Ce livre serait passé de 150 à 4780 pages (!) après que la porte-parole de la présidence (et ministre de la culture et de la communication) ait proposé ses corrections et rajouts suite au premier jet. Les pré-commandes ont déjà dépassé les ventes réelles de « Devenir » de Michelle Obama.

Puisqu’on parle de culture, Jerry Marcoss s’est vu propulser en star mondiale. Ses chansons bilingues ont déjà fait le bonheur des pistes malgaches malagasy, mais la traduction en plusieurs langues de son tube « Avec Toi » lui a permis de toucher un public inespéré. Pour relancer sa carrière, David Guetta envisage de collaborer avec la nouvelle star montante, qui a déjà ses habitudes à Miami Miamy, nouveau nom donné à une partie rénovée de la ville balnéaire Tomasina.

Cerise sur le gateau, Rome, en guise de remerciements à Madagascar pour avoir permis de vaincre le virus avec le CVO, a annoncé qu’une réplique, en béton, du Rova de Manjakamiadana, le palais de la Reine, sera érigée près du Colisée de Rome.

Article écrit en partenariat avec l’oracle du Brésil.

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